Pishing : de nouvelles méthodes utilisées par les fraudeurs !
Les pirates mettent au point des attaques de plus en plus complexes pour mieux se fondre dans les réseaux communautaires.
Andrew Charlesworth (Vnunet.com), vnunet 04-09-2006
AVERTISEMENT
Les attaques par phishing
utiliseront de plus en plus des techniques de "
social engineering" (que l'on pourrait traduire par
ingénierie communautaire) plus sophistiquées pour se
développer. Ces attaques viseront essentiellement des
données financières et d’identité des
particuliers et la propriété intellectuelle des
entreprises. Telles sont les principales conclusions
du rapport d’août 2006 sur les programmes
malveillants publié par MessageLabs,
un prestataire dédié à la sécurité du courrier
électronique.
"Nous
assistons à la fin de l’ère où les attaques par
phishing, diffusées sous forme d’e-mails,
étaient facilement identifiées par les
utilisateurs", souligne le rapport de
MessageLabs.
"Les cybercriminels développent actuellement des
approches personnalisées inspirées des techniques
légitimes de gestion des relations client telles
qu’elles sont couramment utilisées dans les
entreprises, en d'autres termes de 'gestion des
relations avec les victimes'" .
"La
dernière génération d’attaques par phishing
utilise les techniques d'ingénierie communautaire en
collectant les données personnelles auprès des sites
de réseau social de type
MySpace, a déclaré Mark Sunner,
directeur technique de MessageLabs.
Vous recevez alors un e-mail de votre banque qui vous
est adressé personnellement et comporte votre adresse
et votre code postal
corrects."
MessageLabs a relevé un développement constant de ce
type d’attaques depuis décembre 2005.
Les attaques par spam et par virus tendent
globalement à se stabiliser, avec respectivement une
hausse et une baisse à peine perceptibles depuis le
mois dernier, observe le rapport. Selon Mark Sunner,
ce phénomène était prévisible dans la mesure où les
attaques virales sont quasiment directement
proportionnelles aux attaques par spam.
Les cybercriminels utilisent des virus contenant un
cheval de Troie pour transformer des ordinateurs en
PC zombies et les constituer en réseaux
(botnet) à partir desquels ils
pourront lancer des attaques par spam. Au cours de
l’été 2004, au plus fort de l’activité
virale, les
botnets de plus de 100 000
zombies étaient monnaie courante. Aujourd’hui,
les cybercriminels tentent de détourner
l’attention en limitant leurs
botnets à 20 000 PC au plus en
moyenne, explique Mark Sunner.
Mais de plus en plus d’utilisateurs sont piégés
par ces attaques moins étendues et plus
sophistiquées. Les spams représentent
aujourd’hui un e-mail sur 321 interceptés par
MessageLabs.
Les entreprises doivent faire face à des chevaux de
Troie complexes dissimulés dans des documents Office
provenant en apparence de sources fiables. Ces
attaques réalisées à des fins d’espionnage
commercial et de vols de propriété intellectuelle
visent certaines sociétés spécifiques.
Que peut-on faire pour combattre ce type d'attaques
grandissantes ? Le problème, estime Mark Sunner, est
que les cybercriminels sont parvenus à élaborer des
techniques de plus en plus sophistiquées pour
parvenir à leurs fins, devançant ainsi les éditeurs
de solutions de sécurité. Ces derniers continuent à
miser sur un modèle commercial qui a été élaboré il y
a 20 ans centré sur la mise à disposition de
correctifs pour l’utilisateur final et qui se
révèle obsolète face à ses nouvelles menaces.
Le filtrage doit être réalisé en amont, avant
qu’un e-mail de
phishing n’arrive dans les
boîtes de messagerie, explique-t-il.
"L’homme
tend à devenir le maillon le plus faible de la chaîne
de sécurité, mais nous aurions tort de mettre cette
responsabilité sur les épaules des
clients, ajoute Mark
Sunner.
Nous devons améliorer nos capacités de filtrage plus
en amont, c’est-à-dire au niveau des FAI, avant
qu’ils n’atteignent les
abonnés."
Et pour mieux illustrer ses propos, il a comparé ce
principe à d’autres installations.
"Ce
n’est pas à vous de purifier l’eau
courante et d’éliminer les bactéries, alors
pourquoi voudriez-vous le faire pour votre accès à
Internet ?" Les FAI veulent apaiser
l’inquiétude des clients en se présentant comme
autre chose que de simples moyens d’accès à
Internet. Cela leur offre la possibilité de garantir
un meilleur niveau de service, c’est-à-dire un
accès à Internet plus sécurisé, conclut le rapport.
Traduction
d'un
article
de Vnunet.com en date du 1er septembre
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