Témoignage d'un utilisateur PC qui a testé Mac OS X
Histoire d'un pécéiste sous Mac OS X
|
Rédigé par
Vincent
Hermann le 10 avril 2007
|
|
|
|
|
Pour beaucoup d’utilisateurs
de PC,
l’univers des Mac représente une bizarrerie. Vu
de loin comme un monde quelque peu élitiste mais
élégant, on associe souvent des idées clairement
préconçues à l’égard de ces machines étranges :
-
C’est beaucoup trop cher
-
On ne peut pas y faire tout ce que l’on veut
-
On ne peut pas vraiment s’en servir pour jouer
-
Ce n'est pas simple, c'est simpliste
-
On ne peut pas échanger de documents avec les possesseurs de PC
Bien entendu, durant ces dernières années, j’ai eu régulièrement l’occasion d’approcher des Mac en tout genre. Ne m’étant pas spécialement penché sur les subtilités de l’environnement Mac OS X, l’ensemble ne m’avait pas paru déconcertant. Mais ma curiosité reçut un sérieux coup de pouce il y a quelques mois, quand je décidai subitement qu’il me fallait quelque chose de nouveau, disons une autre manière de voir les choses.
Par autre manière, je parle ici de toutes ces années passées sous différentes versions de Windows. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : personne ne m’a obligé à rester sous Windows, et quand j’ai voulu aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte, Linux s’est imposé comme une solution de choix. Mandriva, Ubuntu, Debian, Fedora : je n’ai aucune prétention de maîtriser l’une ou l’autre de ces distributions, mais si certaines m’ont fait une très bonne impression, j’avais toujours un sentiment… comment dire ? Qu’importe : un manque quelconque, dans l’organisation et l’utilisation.
De l’ensemble des grands systèmes d’exploitation, après avoir trimballé mon baluchon dans les terres de Microsoft et les royaumes linuxiens (où des forgerons gnomes me forgèrent la Bastard Sword Of Deletion) , il me restait à visiter de fond en comble les pommeraies immaculées de Steve Jobs. Mais là, je me rendis compte que je n’avais pas le choix : on ne pénètre pas impunément dans l’empire de la coopérative fruitière, et des frais de douanes étaient à prévoir, sans possibilité de contourner les gardes.
Les frais de douane, ce sont bien entendu ceux de la machine. Car ici, point de salut : pour pouvoir utiliser Mac OS X, il faut un Mac. Eh bien qu’à cela ne tienne, ce n’est pas ça qui va m’arrêter, je suis décidé. Plusieurs choix s’offraient alors à moi. Puisque je possédais déjà un PC équipé d’un écran Apple (Cinema Display 20’&rsquo

Ok, l’emballage est joli et bien foutu, mais
bon c’est une habitude chez Apple. Pour être
tout à fait honnête, je m’en moque un peu : ok
c’est appréciable, mais ce n’est pas avec
le carton que je vais travailler. Alors,
qu’est-ce qu’on a là-dedans ? Eh bien un
joli iMac 20 pouces (huhu, ça fait son poids cette
petite bête), un clavier, une souris à un seul bouton
(argh), une télécommande pour Frontrow (je suis
dubitatif, je suis habitué au Media Center de Vista)
et un câble d’alimentation. Je vous épargne les
photos, ce n’est pas un test de toute façon.
Il y a une chose que j’apprécie immédiatement
en fait : le côté autonome de cette machine. Il
suffit en tout et pour tout d’une seule prise
électrique. Le clavier dispose d’un câble court
et se branche derrière la machine, même chose pour la
souris, qui se branche sur le clavier. Les enceintes
sont intégrées, Internet doit arriver par le Wifi. Ça
en est presque perturbant… vraiment rien
d’autre ? Ben non. Haha, je souris niaisement
pendant une bonne paire de minutes.
J’appuie sur le bouton… Argh ! Mais
depuis quand les PC
font un son au
démarrage ? Ah ouais, c’est un Mac, vaut mieux
que je m’en souvienne pour la suite. Elle
démarre vite cette bestiole, quelques secondes et je
me retrouve sous Mac OS X, ou presque : un assistant
de configuration demandant un nom, une adresse,
comment je veux me connecter, quelques détails
pratiques. Je lui file ma clé WPA pour le Wifi, il la
mange sans rien dire, et paf : je me retrouve
confronté à ça :
(Ce n’est
pas tout à fait l’écran original, mais on fera
comme si)
Bien alors là, plus moyen de reculer, c’est là
qu’on se rend compte qu’on ne peut plus
faire marche arrière. La dernière fois que
j’avais ressenti ça, c’était quand je
suis arrivé en Ecosse pour une durée d’un an.
Parti parce que la France m’agaçait, il me fut
difficile de ne pas me demander au début ce que je
pouvais bien faire dans cet endroit. Surtout quand un
vieux papi me répète cinq fois la même chose avec son
terrible accent écossais : « Si tu n’aimes pas
le temps qu’il fait ici, attends cinq minutes
». Mavie.com.
Ma première réaction à l’interface qui
s’offre à moi est : « c’est propre ». Bon
je vous passe les mises à jour à effectuer qui sont
l’apanage des systèmes neufs. La première chose
que je souhaite faire est de me connecter à Internet
et surfer un peu. Ici, on quitte les terres
d’Internet Explorer pour entrer dans celles de
Safari. Boudiou, ça se lance vite cette chose :
Petite visite à PC INpact, ma famille, accompagnée de
ses milliers de lecteurs que j’aime modérer en
toute brutalité (ah tiens je voulais dire «
délicatesse », veuillez me pardonner pour ce lapsus ô
combien révélateur). Puis, soudainement pris
d’un accès de perversité, je décide de lancer
le test Acid2 qui est censé tester la conformité
d’un navigateur aux normes du W3C. Quelle
déception :
Autant pour ma méchanceté naturelle, j’avoue
mon échec : tout fonctionne. Bon, je remarque avec
stupeur que Safari n’ouvre pas les nouvelles
pages sous forme d’onglets. En voilà des
manières ! Pas question de me contenter des choix par
défaut, je fouille dans les options :
Non mais ! Voilà, tout est bien mieux maintenant :
Bon, assez navigué, il faut que je
passe à autre chose maintenant : comment parler à mes
amis sur MSN, ICQ et Gtalk ? Là, j’avoue que je
ne me pose pas spécialement la question, car on
m’a souvent parlé d’un petit programme
nommé Adium, un client multi-protocoles. Je me heurte
donc pour la première fois à une procédure
d’installation typique de Mac OS X. Le fichier
DMG s’ouvre pour m’afficher ça :
Bon ok, c’est gentil, et je suis censé en faire
quoi moi de ce truc ? En fait, à y regarder de plus
près, c’est d’une simplicité
déconcertante : on prend l’icône représentant
l’application, et on le fait glisser dans le
dossier « Applications ». Et de comprendre tout à
coup le fonctionnement général des procédures
d’installation : la grande majorité des
applications n’ont qu’à être glissées
dans le dossier « Applications » pour
s’installer, ce qui ne prend jamais plus de
quelques secondes (sauf cas particuliers).
J’aimerais trouver quelque chose à critiquer,
mais à ce stade, je ne vois rien. Tsss…
L’installation d’Adium me met également
face à l’une des différences majeures entre le
monde Mac et les autres univers tels que Windows et
Linux : les menus ne sont pas placés en haut du cadre
de l’application, mais en haut de
l’écran. Il s’agit en fait de la même
barre de menus qui change selon l’application
active. C’est probablement l’une des
choses les plus déroutantes quand on commence à
utiliser un Mac car le réflexe n’est pas
immédiat après tant d’années d’habitudes
différentes :
Du coup, le menu « Options » se nomme « Préférences »
et se situe presque toujours dans le menu portant le
nom de l’application.
Bon, eh bien : un onglet « Comptes » pour
ajouter… haha ben des comptes bien sûr, un
onglet « Apparence » pour faire mumuse et changer un
peu l’apparence du logiciel, et c’est
parti. On aime ou on n’aime pas, mais il est
possible de modifier tellement de choses, que
n’importe quel utilisateur trouvera son bonheur
dans les nombreuses possibilités (thèmes, packs
d’émoticones, changement de l’icône dans
le Dock, etc.)
Le Dock ?
kesako ? C’est ce que l’on pourrait
appeler la barre des tâches de Mac OS X :
On y trouve principalement les raccourcis vers les
applications, mais contrairement à Windows où chaque
fenêtre ouverte s’affiche sous la forme
d’un bouton, une application lancée sous Mac OS
X depuis le Dock signale son statut par
l’apparition d’une flèche noire sous
l’icône. En fait, cliquer sur le bouton rouge
d’une fenêtre fermera rarement
l’application.
Cette dernière reste alors en mémoire et
s’ouvre ensuite quasi instantanément lorsque
qu’on la rappelle. Pour quitter une
application, un clic droit (ou prolongé avec la
Mighty Mouse) fait apparaître le menu contextuel par
lequel on accède au menu Quitter. On peut aussi
afficher menu général en haut de l’écran.
Enfin, tout basculement d’une application vers
le Dock déclenche l’effet « Génie » et fait
apparaître une miniature de la fenêtre en bas à
droite :
A présent, il nous faut trouver un moyen de voir ce
que l’on possède comme applications. Tant
qu’à faire, quelque chose ressemblant à un
explorateur serait le bienvenu. Il s’agit en
fait du Finder, qui constitue la jonction d’un
certain nombre d’éléments :
Le fonctionnement du Finder se comprend très
rapidement :
-
Bureau : affiche tout simplement le contenu du bureau
-
Vincent : correspond au dossier personnel de l’utilisateur pour y stocker… du bazar
-
Applications : regroupe toutes les applications installées et les utilitaires du système
-
Documents : un endroit approprié pour entreposer les documents textes, les PDF, etc
-
Séquences : supposément l’endroit idéal pour enregistrer toutes les vidéos
-
Musique : je suis sûr que vous allez deviner
-
Images : stockage des paramètres systèmes… Nan je déconne
on, ce n’est pas tout ça, mais j’éprouve une forte envie d’installer un autre navigateur. Safari se révèle agréable et rapide, mais n’est malheureusement pas compatible avec tous les sites, notamment la propre interface administrateur de PC INpact. Bouuuuh, honte sur nous ! Eh bien peut-être, mais bon en attendant je me dois d’obéir à un impératif car dans l’état actuel des choses, seuls Internet Explorer et Firefox fonctionnent correctement dans le cas qui m’intéresse.
Puisqu’il est évident que je ne vais pas
installer Internet Explorer, je me tourne donc vers
Firefox. Une petite version téléchargée, en Universal
Binary tout propre, et le tour est joué. Facile de
récupérer mes marque-pages qui étaient sous Windows,
et me voici sous Firefox.
Pas besoin d’en faire un chapitre de quinze
pages, car son fonctionnement est pratiquement
identique d’une plateforme à une autre. Je dois
toutefois exprimer ma frustration et ma déception
devant les performances de cette version dévolue au
Mac. La navigation ne pose aucun problème, mais le
logiciel lui-même accuse une lourdeur plutôt
surprenante à laquelle je n’étais pas habitué.
Un peu trop long à se lancer, et une impression
désagréable qu’il pédale parfois légèrement
dans la choucroute.
Bien que l’on puisse rencontrer ce problème sur
les autres systèmes d’exploitation, cette fois,
c’est clairement visible, avec notamment le
disque dur qui se met à gratter pour afficher le menu
contextuel. Non mais vraiment, je vous jure…
Enfin, ce n’est pas comme si j’avais le
choix. Donc, ça, c'est fait…
Assez mordu de musique, le besoin d’en écouter
s’est rapidement fait sentir. Possédant un
nombre conséquent de CD, il y a longtemps que je ne
m’embête plus à les sortir de la boîte les uns
après les autres pour les écouter. Tout ce beau monde
a donc été dûment transformé en MP3 et s’est
donc posée la question de leur écoute.
Sous Mac OS X, le plus simple est de recourir à
iTunes. Sauf que là, il s’agit probablement
d’un des points les plus traumatisants de
l’expérience Mac. Beaucoup d’utilisateurs
de Windows naviguent au gré des répertoires et
composent leurs listes de lecture au fur et à mesure.
Sous iTunes, il faut s’enlever cette habitude
de la tête et veiller aux tags de vos fichiers.
Le plus simple est d’importer la totalité de sa
musique dans la bibliothèque d’iTunes. Vous
aurez alors le choix de créer un simple catalogue de
ce vous possédez, ou bien de « consolider » la
bibliothèque en laissant iTunes copier
l’ensemble de la musique dans ses propres
répertoires. Cette dernière permet de rapatrier toute
la musique sous Mac OS X mais elle est évidemment
plus gourmande en espace disque.
Une fois sous iTunes, on se retrouve devant la liste
complète de ses musiques. Un mode qui est loin
d’être pratique et que nous allons donc
changer. Un petit clic de souris sur l’œil
en bas à droite de la fenêtre permet de faire
apparaître un mode de consultation rapide, qui se
présente sous la forme de trois colonnes : genre,
artiste et album. Il est alors facile de naviguer
entre chaque et de chercher la musique que l’on
a envie d’écouter.
Mais attention, et c’est là tout le problème :
si vous passez vos CD en MP3, ou même si vous
possédez déjà des MP3, faites attention à ce que les
tags des fichiers soient bien remplis, car iTunes
organise toute la musique selon ces informations.
De même, la création d’une liste de lecture
passe par le menu fichier. Une fois la liste créée,
il suffit de faire glisser le morceau vers la liste
qui se situe à gauche de l’écran.
Pour lire les vidéos, Apple a
intégré QuickTime à Mac OS X. Tout le monde connaît
le logiciel, et il ne demande pas vraiment
d’avoir fait Saint-Cyr pour le manipuler. Mais
QuickTime ne reconnaît à la base qu’un nombre
assez limité de formats, et il ne faut pas espérer
lire de fichiers DivX ou Xvid, ou encore
d’autres vidéos faites grâce à un codec un peu
exotique. Il existe pourtant une solution simple,
mais encore fallait-il la trouver, bien
entendu…
Après quelques jours de galères (il faut s’y
faire à cet univers et ses nouvelles habitudes), la
solution consiste finalement à faire comme sous
Windows : installer un pack contenant les principaux
codecs, une sorte de trousse à outils (une trousse à
outs comme dirait Gad). Je vous propose donc
la
solution Perian qui permet la lecture de la
quasi-totalité des vidéos. Toutefois, si
d’aventure les choses n’allaient toujours
pas comme vous le souhaitez, il vous reste la
solution VLC, exactement comme Windows et Linux. Le
lecteur pourra le plus souvent lire toutes les vidéos
que vous aurez à lui faire manger.
Frontrow, c’est l’interface type Media
Center de Mac OS X. Lors de la sortie de ce composant
de Tiger et de la télécommande qui
l’accompagne, Steve Jobs n’avait pas tari
d’éloges sur cette dernière. En fait,
j’attendais beaucoup de Frontrow car je suis un
utilisateur de la première heure du Media Center de
Microsoft, ainsi que d’autres comme Media
Portal.
À l’utilisation, deux adjectifs me sont venus :
simple et simpliste. Le premier parce que même un
utilisateur ayant subi une récente encéphalectomie
peut se servir sans problème de Frontrow, puisque la
télécommande ne propose qu’un choix limité de
manipulations. On peut donc rarement se tromper, et
l’interface est en adéquation.
Toutefois, cette simplicité extrême a très vite
constitué pour moi sa limitation principale. Certes
Frontrow propose les quatre fonctions essentielles :
DVD, Vidéos, Musiques et Photos. Des effets très
sympathiques de transition rendent
l’utilisation agréable, mais les utilisateurs
habitués à Media Center 2005, Vista ou Media Portal
vont très vite se retrouver à cours de possibilités.
Dans la grande majorité des interfaces de type Media
Center, on peut par exemple choisir son album parmi
une sélection de pochettes, là où Frontrow ne propose
qu’une liste verticale avec les titres desdits
albums. De même, il est impossible d’appuyer
sur une lettre du clavier pour se rendre à un point
précis de la liste, puisque la télécommande ne
contient pas de pavé numérique agrémenté de lettres.
Mais qu’on ne me fasse pas dire ce que je
n’ai pas dit : Frontrow offre moins de
possibilités, mais remplit tout à fait son rôle. Là
encore il faudra passer par iTunes puisque
l’interface puise directement dans
l’audiothèque du logiciel, y compris en ce qui
concerne les listes de lecture. Concernant les
vidéos, il faudra posséder les codecs adéquats, mais
Perian retire quelques épines de ce côté-là.
Ce qu’il y a de bien avec Mac OS X quand on
fouille un peu, c’est qu’on trouve
rapidement des tas de choses très amusantes. Au
chapitre de celles-ci, il faut bien entendu parler de
PhotoBooth, le logiciel de prise de photos par la
webcam livré avec le système.
Dit comme ça, on peut se demander ce qu’il y a
d’extraordinaire dans un tel outil. En fait,
PhotoBooth ne se contente pas de prendre des photos
via l’iSight intégrée à la machine, mais permet
d’appliquer différents effets en temps réel. On
se surprend à passer plusieurs dizaines de minutes à
la première utilisation pour parvenir au faciès le
plus laid qu’on puisse produire.
Puisque « un » c’est bien, mais que « deux »
c’est mieux, j’ai demandé à un ami de
bien vouloir me donner un coup de main. Le résultat
est à la mesure des possibilités :
No comment.
On peut également parler de la fonction Exposé, belle
et fluide, qui a en plus l'avantage d'être
terriblement pratique. Dans le panneau de
configuration, on peut régler les boutons de la
souris pour passer dans ce mode, qui affiche toutes
les fenêtres côte à côte. On peut également
paramétrer le coin supérieur droit de l'écran pour le
lancer. Dans ce cas, un simple déplacement de la
souris affiche toutes les fenêtres. Très utile. Si,
Si !
Affichage
normal et mode Exposé
Le Dashboard est enfin un très bon outil pour faire
sortir des "wouah" à tout va. En plus d'afficher tout
un tas de gadgets dont certains réellement utiles
comme la météo ou la calculatrice, les effets
accompagnant le glisser-déposer de nouveaux widgets
s'accompagnent d'ondulations aquatiques du plus bel
effet.
Dashboard
Mac OS X est muni de capacités
d’émulation sous la forme de Rosetta, qui
s’occupe de faire fonctionner les applications
écrites pour les Mac équipés de processeurs PowerPC.
Sur ce chapitre, les résultats sont clairs : le
logiciel utilisé est assez lent, mais fonctionne
presque parfaitement.
J’ai utilisé plusieurs Office 2004 dans le
cadre d’un test, et il faut avouer que la suite
de Microsoft est assez poussive une fois
qu’elle est émulée, avec des temps de
chargement particulièrement longs. Mais ce
n’est encore rien si on compare ces derniers
avec ceux de Photoshop CS2, qui permettent cependant
d’aller se préparer un café tranquillement
pendant que le logiciel démarre. Et cette différence
est d’autant plus vive que le test de la
version CS3, qui est en Universal Binary (compilée
nativement pour les Mac Intel), montre une énorme
réduction de ce même temps de démarrage.
En dépit de performances en retrait, ce qui est
parfaitement prévisible, Rosetta offre une
fonctionnalité très utile et qui permet de patienter
jusqu’à la sortie d’une version Universal
Binary du logiciel visé.
Même pour quelqu’un qui manipule des
PC
depuis une quinzaine
d’années, il faut accepter de tout réapprendre.
On prend toute la mesure de son conditionnement et
des habitudes héritées de ces manipulations répétées
inlassablement chaque jour et pour lesquelles on ne
réfléchit même plus. C’est comme finir par ne
plus regarder le clavier lorsque l’on écrit.
Il a donc fallu apprendre à nouveaux des réflexes,
comme regarder en haut de l’écran quand on
cherche un menu, ou pour maitriser le Dock (non le
bouton rouge ne ferme pas forcément un programme !).
Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? C’est là
LA grande question qui n’appelle que des
réponses subjectives, car tout dépend évidemment de
ce qu’on cherche quand on se penche sur une
plateforme.
J’ai souhaité considérer l’iMac comme une
machine de travail stable et performante. De ce
côté-là, je n’ai pas été déçu car une fois
qu’on a intégré la philosophie
d’utilisation de cet univers, l’ensemble
apparaît tout à coup comme étonnement cohérent.
Peut-être la politique drastique définit par Apple
pour les interfaces y est-elle pour beaucoup, mais le
résultat est on ne peut plus réussi. Je ne parle pas
nécessairement du thème général qui plaira à
certains, et pas à d’autres.
Côté performances, c’est là aussi une bonne
surprise. Mac OS X n’est pas nécessairement
léger et pour être honnête, on commence à sentir un
vrai confort à partir d’un gigaoctet de mémoire
vive, surtout si l’on manipule plusieurs
logiciels en même temps. Le système reste toutefois
très réactif, et les temps de démarrage et
d’extinction de la machine sont
particulièrement courts.
En définitive, voici une liste des points forts qui
m’ont marqué :
-
L’interface simple et cohérente
-
Les performances du système
-
La stabilité de l’ensemble
-
Le nombre d’applications intégrées
-
L’aspect tout-en-un : écran, unité centrale, clavier, souris, webcam, le tout dans un encombrement très faible
-
L’inévitable sensation de propreté qui se dégage de l’ensemble
-
Le réapprentissage d’un grand nombre d’habitudes si l’on vient de Windows ou de Linux (ce n’est pas un vrai défaut évidemment)
-
Le manque d’applications dans certaines catégories de logiciels
-
la souris à un seul bouton, on aura beau dire mais quitte à disposer d'un clic droit, pourquoi ne pas proposer deux vrais boutons, et une vraie molette ?
-
Regrettes-tu ton achat ?
-
Envisages-tu de changer de Mac ou de mettre à jour certains éléments, si oui lesquels ?
-
Je ne t'ai pas vu parler de jeux vidéo, qu'en est-il ?
-
Bon en fait je n'avais que trois questions...